«Lisez les livres de cet homme, il est un ainé de votre université.»
Lorsque je travaillais dans le département des ventes d'entreprise d'une banque, une femme présidente d'une des entreprises dont j’étais responsable m'a recommandé une personne. C'était cher maître Masahiro Yasuoka. Ses livres contenant principalement les classiques orientaux s’infiltraient dans mon cœur comme la pluie gracieuse sous le soleil qui darde, parce que je me tourmentait pour les questions académiques, couvert des sciences occidentales. Ce fut une rencontre fatidique dans ma vie.
L'une des sujets que maître Yasuoka présente souvent est «l’ancien enseignement illuminant le coeur, le coeur illuminant l’ancien enseignement». C'est un contenu suggestif pour les gens qui font des études, alors je le cite ici:
Il y a deux façons de lire un livre. L'une consiste à ne lire que littéralement ce qui est écrit dans le livre du début à la fin. Ce n’est pas vous qui lisez le livre, mais c’est le livre qui vous lit. Le livre est votre maître et vous êtes son esclave. Vous acceptez et absorbez ce que vous donne le maître. Le livre est le sujet et vous êtes l’objet;“(You are) passive” en anglais. Par une expression plus élégante et classique, cela appartient à «l’ancien enseignement illuminant le coeur». Mais c’est encore passif sans un propre pouvoir positif. Après avoir rencontré une telle question, vous réfléchissez et commencez à relire de votre propre initiative. Cette fois c’est vous qui lisez le livre. «L’ancien enseignement illuminant le coeur, le coeur illuminant l’ancien enseignement» est la parole de Kokan Shiren, profonde et puissante qui me fait vraiment réfléchir. Vous prenez l'initiative et votre cœur illumine le livre.
Masahiro Yasuoka, « La pensée orientale en tant qu'études actives » , p.24
Si vous écrivez et mémorisez ce que dit votre enseignant ou patron, ce n'est qu'une copie dégradée. Au lieu de cela, vous devez penser par vous-même sur la base de celui-ci, le lire vous-même et élaborer votre propre opinion. En ce sens, les enseignants ne sont que des catalyseurs. Tout ce qu'ils peuvent faire est de planter de bonnes graines dans le cœur des élèves et de les aiguiser comme une bonne pierre à aiguiser, diffusant à chaque instant des étincelles avec eux. Bref, son rôle n'est que de les soutenir.
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Bien sûr, lire et recevoir d'une manière qui relie de force ce que vous lisez à votre opinion est faux. Il est naturel que la prémisse du «coeur illuminant l’ancien enseignement» doive inclure «l’ancien enseignement illuminant le coeur». Mais vous devez en être conscient et le réinterpréter cette idée, en l’illuminant par votre cœur et en faire vraiment votre propre chair.
Après la Seconde Guerre mondiale, Jiro Shirasu s’est confronté au GHQ, déclarant: «Nous avons perdu la guerre mais ne sommes pas des esclaves.» Et GHQ l’a estimé ce qui était «le seul Japonais qui n’était pas obéissant». Il avait étudié avant la guerre à l'Université de Cambridge au Royaume-Uni et eu une expérience formidable.
L’Université de Cambridge est connue pour sa faculté talentueuse dans laquelle était le célèbre économiste John Maynard Keynes. Dans cet environnement béni, il a absorbé avidement diverses connaissances. À cette époque, il a vécu une expérience incroyable. Quand il a passé un examen dans la classe d'un excellent physicien, J.J. Thomson (célèbre pour la découverte d’électrons). Il faisait des révisions approfondies de ce qu'il avait appris en classe et était confiant dans le résultat de l’examen. Cependant, il a été déçu de voir les points, parce qu’ils étaient plus bas que prévus. Il regardait attentivement la copie avec d’un air mécontent et en eût le souffle coupé.
Il y était écrit là:
— Votre réponse n'a point de vos propres idées.
Il senti le courant couler électrique du haut de la tête aux pieds.
«C’est juste la réponse à ce que je me demandais au collège!» se dit-il.
La joie exaltante lui fut venue.
Peu importe le résultat de l’examen, il voulait serrer la main de n’importe qui tout alentour.
Il se dit : «Bon, allons-y!»
A l’examen d’après, il écrivait ses opinions autant qu’il voulait et obtint une bonne note.
C’était juste le moment où il savourait le bonheur d'étudier au Royaume-Uni.
Yasutoshi Kita, Jiro Shirasu, l'homme chargé de l’occupation, Kôdansha, 2005, p. 26
Des expériences similaires sont courantes parmi les japonaises qui étudiaient en Europe ou aux États-Unis. Les gens qui ont de telles expériences d’origine réalisent l'importance de leurs propres opinions et les affinent.
L'Asie de l'Est a une culture des examens impériaux et beaucoup d’études sont basées sur la mémorisation, et nous pensons donc que cela suffit. Cependant, je voudrais aller plus loin avec l’envie de «l’ancien enseignement illuminant le coeur, le coeur illuminant l’ancien enseignement».